Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/204

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Qu’il me soit permis de répondre d’abord à une objection que plus d’un lecteur pourra me faire.

Mais les vingt-six chevaux que vous avez montés en public, et dont le travail a été salué par les applaudissements de la foule, Capitaine, Partisan, Neptune et les autres, n’étaient donc pas dressés ? Qu’entendez-vous alors par un cheval dressé ? Je réponds : Oui, ils étaient dressés, puisque leur travail avait dépassé tout ce qui s’était fait jusqu’alors, et cependant leur équilibre n’était que du deuxième genre.

Avec cet équilibre, je modifiais les mauvaises conditions de leur construction plus ou moins défectueuse ; j’obtenais, par moments, une légèreté très-grande, mais qui diminuait par suite d’un nouveau mouvement, d’un changement de direction.

Je détruisais promptement, il est vrai, cette résistance momentanée, et j’acquérais de suite une grande légèreté, en redonnant au cheval la position juste ; mais il n’y avait pas moins eu perte de la légèreté, ce qui pouvait rendre par moments le mouvement moins gracieux et le travail moins exact ; de plus, malgré les progrès continus de mes chevaux, je reconnaissais chaque jour un nouveau desideratum, tandis qu’aujourd’hui, une fois leur éducation terminée, je n’ai plus rien à désirer. Ce que j’obtiens maintenant sur les chevaux que je monte, en leur