Page:Baucher - Méthode d'équitation basée sur de nouveaux principes, Dumaine, 1874.djvu/210

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les résistances qui constatent la perte de l’équilibre, et en signalent la cause ; le troisième sert à faciliter les changements de direction, etc. Ces résistances peuvent provenir de la mauvaise répartition du poids ou du défaut d’harmonie de la force.. L’effet de la main sera différent selon qu’elle devra combattre la résistance du poids ou de la force. Pour reconnaître la cause de cette résistance, le cavalier rapprochera graduellement et lentement la main. La résistance est-elle inerte, elle procède du poids mal réparti ; dans ce cas, la main agira par un demi-arrêt[1], prompt et proportionné à l’intensité de la résistance. Si ce demi-arrêt ne suffit pas, il sera suivi d’un deuxième, d’un troisième, jusqu’à ce que cette résistance inerte ait disparu. Ces demi-arrêts, pratiqués avec une force de bas en haut, détruisent les résistances du poids sans acculer le cheval ; si la résistance provient de la force, la main agira par vibrations réitérées, jusqu’à ce que la légèreté ait reparu. Ces vibrations annuleront les résistances

  1. Le mot demi-arrêt, dont je me sers pour exprimer l’action vive et énergique de la main qui a pour but de reporter en arrière le poids dont le devant est trop chargé, ne rend qu’imparfaitement l’idée qu’il doit représenter. Ce terme indique un ralentissement. Je l’ai conservé pour ne pas changer une expression consacrée par l’usage. Je l’emploie pour désigner uniquement un déplacement de poids, avec la condition expresse de ne prendre en rien sur l’action propre au mouvement. Si le demi-arrêt se donne de pied ferme, il ne doit, dans aucun cas, amener le reculer.