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VI

DE LA BOUCHE DU CHEVAL ET DU MORS.


J’ai déjà traité ce sujet assez longuement dans mon Dictionnaire raisonné d’Équitation ; mais comme je développe ici un exposé complet de ma méthode, je crois nécessaire d’y revenir en quelques mots.

Je suis encore à me demander comment on a pu attribuer si longtemps à la seule différence de conformation des barres ces dispositions contraires des chevaux qui les rendent si légers ou si lourds à la main. Comment a-t-onpu croire que, suivant qu’un cheval a une ou deux lignes de chair de plus ou de moins entre le mors et l’os de la mâchoire inférieure, il cède à la plus légère impulsion de la main, ou s’emporte, malgré les efforts des deux bras les plus vigoureux ? C’est cependant en s’appuyant sur cette inconcevable erreur qu’on s’est mis à forger des mors de formes bizarres et si variées, vrais instruments de supplice, dont l’effet ne pouvait qu’aug-