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le mort s’est trompé d’étage

LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE pour garder toujours des créances sur les malheu- reux qu’il pressurait. Il prit un temps. Ses auditeurs semblaient pétrifiés. CENTROT Sea 18955) Or écoutez-moi bien. Cet homme Victor ou son frère a été tué dans l’ascenseur d’une maison où se trouvait justement, chez son fiancé, Mlle Françoise Thélusson ! Mlle Bobette ! s’exclama Joséphine. 1 - ― 99 - Parfaitement. Je l’ai interrogée. Mais elle a peur. Elle ne veut rien dire, et je n’arrive pas à savoir quel secret Victor avait surpris, qui lui donnait barre sur elle. 1 Alors on croit que c’est elle qui a tué ? fit Joséphine éperdue. Oh non, car l’assassin était un homme, on l’a vu suivre la victime en se dissimulant et entrer derrière elle dans l’immeuble où un coup de revolver a retenti quelques instants plus tard. Cet homme, le meurtrier, était grand et portait une casquette grise, tenez, dans le genre de celle de M. Vidalier qui justement était arrivé à Paris la veille, par une singulière coïncidence, ajouta Lam- blin sur un ton très doux. « Je mens comme un arracheur de dents, se dit-il, mais je ne vois pas d’autre moyen de leur délier la langue. » Léon était devenu blême. Il essaya de parler, mais l’inspecteur, impitoyable, l’interrogeait : Votre maître avait-il emporté son revolver ? N… non… je ne crois pas… Bon, ça veut dire oui. Revolver d’ordon- nance, n’est-ce pas ? Calibre 7, 65. C’est celui de l’arme du crime.