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le mort s’est trompé d’étage

106 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE avait recouru pour inciter aux confidences les deux domestiques. Mais tandis que l’inspecteur, tout au problème qui le tracassait, se préoccupait avant tout de reconstituer le drame de Roche- Marie et la raison du chantage dont Françoise, il en était certain, avait été au moins menacée ; son chef ne perdait pas de vue le but primordial de l’en- quête, qui était de découvrir l’assassin de la rue Boccador, dont la victime était l’ancien maître d’hôtel, il n’en avait jamais douté. Et il ne manqua pas de relever, dans le récit de Lamblin, les détails. accusateurs qui avaient jeté tant d’émoi dans les âmes dévouées de Léon et de Joséphine. Savez-vous que les choses se présentent assez mal pour Vidalier ? Il avait une grosse rancune contre Victor, qui pouvait très bien l’avoir à nou- veau menacé, il a débarqué à Paris la veille même du crime, avec une arme identique à celle de l’assassin… - « Il porte une casquette… poursuivit Lamblin. Josseaume lui jeta un regard songeur. Il faut le confronter au plus vite avec votre petit télégraphiste, dit-il soudain. Je vais télé- phoner rue Marbeuf. C’est dimanche, mais il est peut-être de service ce matin… Ils se rendirent quai des Orfèvres. Lucien Vida- lier, qu’on avait pu joindre facilement, ne tarderait pas à arriver, Robert Picot, en course au moment du coup de téléphone, serait peut-être un peu plus long. Dans le taxi qui emmenait les deux hommes, Josseaume reprit la conversation : Je vois que vous avez abandonné votre singulière théorie d’après laquelle Victor serait le coupable et non la victime…