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le mort s’est trompé d’étage

92 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE mes disponibilités. Cela ne tient pas beaucoup de place, ne se démonétise pas et c’est partout presque immédiatement réalisable. Je me suis arrêté au Cap en rentranttu sais que j’ai eu la fantaisie de boucler le périple et j’ai acheté quelques-uns des plus beaux diamants trouvés ces dernières années. Joints aux rubis et aux saphirs provenant de mes gisements, cela fait un assez bel écrin. On peut voir ? demanda la comtesse en souriant. - Hélas ! ma cousine, ces pierres sont cousues dans une peau de daim souple dont je me cuirasse, jugeant peu prudent de les mettre dans mes bagages ou dans ma poche. Mais j’avais pensé à vous et j’ai fait exécuter pour vous un bijou que vous daignerez accepter, j’espère. Denise prit avec étonnement le petit écrin qu’il tira de sa poche celui-là et se récria de plaisir en voyant son contenu. C’était un pendentif, un joyau que soutenait une mince chaîne de pla- tine et qui représentait un bouton de rose, fait de deux grands rubis allongés, d’une teinte très rare, et de brillants magnifiques. 1 1 C’est tout simplement exquis, fit Raoul. C’est un cadeau royal, mon vieux, et je te remercie pour ma femme. La comtesse et sa fille, dont les yeux étincelaient, poussaient des exclamations ravies. Évelyne, moins démonstrative, ne disait rien, et Lucien s’imagina que son sourire était un peu triste. Il se reprocha de n’avoir pas pris garde à elle jusqu’alors. Elle avait de beaux cheveux d’un blon très clair qui retombaient sur sa nuque, des yeux profonds ; une petite bouche bien dessinée.