Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/49

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Cette voie est indiquée dans un plan du Père Labat de 1694 et dans un autre plan de 1726[1].

Le n° 15 a été habité par Antoine Siger, ancien maire de Fort-de-France. Le vœu peut être émis que son nom soit donné à la Place Volny qu’il traversa tant de fois et à la partie de la rue Ledru Rollin qui longe cette place, l’autre partie de la rue devant conserver son appellation actuelle.

L’hommage rendu à Volny serait conservé par la nouvelle appellation qui serait donnée à l’autre place qui deviendrait la place Volny-Fabien.

Au n° 21, la Banque ouvrière de la Martinique, fondée en 1933, par M. Émile des Étages.

RUE PERRINON


D’abord rue Sainte-Élisabeth, elle porte maintenant le nom de Perrinon, né à Saint-Pierre le 28 août 1812, et décédé à Saint-Martin le 1er  janvier 1861. Chargé par le Gouvernement provisoire de 1848 de promulguer et d’appliquer à la Martinique le décret d’abolition de l’esclavage, en qualité de Commissaire général de la République, Perrinon arriva à Fort-de-France le 3 juin 1848, à 16 heures, sur la corvette le « Chaptal ». Un arrêté du Gouverneur provisoire, le général Rostoland, du 23 mai 1848, avait déjà proclamé que « l’esclavage est aboli à partir de ce jour », mais c’est Perrinon qui a promulgué, le 4 juin 1848, le décret d’abolition du 27 avril 1848[2].

Au n° 20, l’hôtel de la Paix.

Dans cette rue sont deux de nos écoles primaires qui ont été l’objet de transformations dues à la municipalité

  1. Arch. Minist. Col. n° 140.
  2. J. O. de la Martinique du 7 juin 1848.