Page:Baude, Fragments d'histoire ou Hier et aujourd'hui à la faveur d'une promenade dans les rues et aux environs de Fort-de-France, Imprimerie officielle Fort-de-France, 1940.djvu/83

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Entre la route n° 1 et le « Vieux Chemin », au nord de l’ancien hôpital, existait l’ancien « cimetière des Anglais » indiqué dans un plan de 1784 comme étant le cimetière de l’hôpital[1] et dont le terrain a été vendu à la commune qui l’a morcelé. C’était « le modeste champ de repos où donnaient tant de nobles serviteurs de l’État ».

Parmi les noms qui figuraient sur les monuments qui avaient subsisté l’on peut citer ceux de la femme du contre-amiral, gouverneur du Valdailly, née Charlotte Virginie de Bachelier d’Arges, décédée le 7 novembre 1841, Desmazes, commissaire de la Marine, décédé le 27 août 1843, Gontière, capitaine de corvette, commandant le brik français « Le Grenadier », 4 septembre 1846, l’abbé Evain, missionnaire apostolique, 23 mars 1849, sœur Saint-Vincent de la communauté de Saint-Paul de Chartres, 19 juillet 1853, Lagrange (Lancelot) ordonnateur, né à Saint-Pierre le 8 octobre 1804, décédé le 25 septembre 1861, Luzeau et Arnaux, premiers médecins-chefs de la marine, 30 août 1839 et 26 mai 1862, Schœffler, lieutenant-colonel du génie, directeur des fortifications, 24 novembre 1862, Sichan de Kersabuc, capitaine au long cours, commandant le « Minos » 28 juillet 1865.


LA ROUTE DE FORT-DE-FRANCE À SCHŒLCHER


est bordée de belles villas sur un long parcours et l’on peut prévoir le moment où ces villas se suivront sans interruption sur les six kilomètres qui séparent les deux centres.

Au début, le pont Damas, du nom du vicomte de Damas qui a été lieutenant du Gouverneur général et Gouverneur général du 2 septembre 1782 au 12 mars 1791.

À droite, les routes qui mènent au cimetière du Trabaud, à l’hôpital civil inauguré le 21 mars 1899, M. Henri Audemar étant Maire de Fort-de-France et Président de la commission hospitalière. Cet hôpital est sur un terrain qui fait partie de l’ancienne habitation « Sainte-Hélène » ayant appartenu à la famille Porry et qui a été donné par le docteur Jules Bouvier et Mlle Médélice Fournier l’Étang.

  1. Archives ministère colonies n° 407.