La politique économique, honnête, juste, bienfaisante, se rappelle sans cesse l’une et l’autre règle, et les accomplit le mieux possible ; c’est là ce qui caractérise leur nature et leurs effets totalement différents.
L’opposition des intérêts fait l’essence de la politique usurpatrice.
L’unité d’intérêt fait l’essence de la politique économique.
Les relations de l’une sont de guerre, d’empêchement, de destruction.
Les relations de l’autre sont de société, de combinaisons des travaux, de partage amical et paisible des fruits de ces travaux.
Tels sont en général les rapports [263] ou relations politiques d’intérêt que nous devons analyser.
Mais pour suivre la méthode naturelle, nous devons examiner successivement, d’après l’une et l’autre espece de politique, d’abord les relations plus étendues qui réunissent ou qui séparent les trois classes dont est composée chacune des sociétés policées.
Secondement les relations qui réunissent ou séparent les états divers dont est composée l’humanité connue.
Voici le tableau des intérêts que nous avons à comparer ici.
Premierement les interêts du Souverain avec ceux des sujets en général, puis avec ceux des Propriétaires fon[264]ciers de la classe productive et de la classe stérile.
Secondement ceux des propriétaires fonciers avec les deux classes inférieures.
Troisièmement les intérêts respectifs de la classe productive et de la classe stérile.
Le premier Principe général des relations politiques entre le Prince et les Sujets, se trouve dans les idées qu’on a d’une part de l’autorité