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Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/144

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LE MARQUIS DU Ier HOUZARDS (i)


L’ouvrage a pour but de montrer la lutte entre deux principes, dans le même cerveau. Un fils d’émigré sert l’empereur avec enthousiasme ; mais autour de lui, plusieurs personnes (une femme surtout, Mme de Timey) font sans cesse appel à ses souvenirs d’enfance, à l’orgueil de la race, pour le ramener vers Louis XVIII et le comte d’Artois.

Comme dans les vieilles compositions, nous retrouvons ici le bon et le mauvais ange ; le bon, représenté par Graff, homme de simplicité absolue, type du vieux grognard et de l’héroïsme révolutionnaire, rattaché à l’empereur ; le mauvais, représenté par une femme, Mme de Timey, type de grande intrigante, mêlée à toutes les conspirations des émigrés et des coalisés.

Il ne faut pas que M. Hostein (2) soit choqué par les ressemblances de cette histoire avec celle de Labédoyère. Cela importe fort peu, pourvu que les détails rendent l’ouvrage intéressant. Il y a d’ailleurs une énorme différence : — même après que

(i) Eug. Crépet, op. cit. — Scénario tiré d’un drame de Paul Gaschon de Molènes : les Souffrances d’un houzard (Hachette, 1863), réuni en volume à deux nouvelles : les Caprices d’un régulier. — Le Soldat en 1709. Sur l’attribution de ce scénario, qui a été contestée, V. J. Crépet, op. cit., et Lettres, 12 mai 1860.

(a) Le directeur du Théâtre de la Gaîté, auquel Baudelaire destinait cette pièce.