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chon imprimé, n’a peut-être pas « l’épouvantable laideur de mon visage ».

Enfin, par une générosité peu commune, dont MM. les critiques…

Comme l’ignorance va croissant…

Je dénonce moi-même les imitations…

[Troisième version.]

DÉDICACE

Pour connaître le bonheur, il faut avoir le courage de l’avaler[1]. Le bonheur vomitif.

Oreste et Électre. Angoisses.

De l’utilité de la douleur.

La femme naturelle.

La volupté artificielle.

Je désire que cette dédicace soit inintelligible.

PRÉFACE

La France traverse une phase de vulgarité, Paris, centre et rayonnement de bêtise universelle. Malgré Molière et Béranger, on n’aurait jamais cru que la France irait si grand train dans la voie du progrès. — Questions d’art, terræ ignotæ.

Le grand homme est bête.

Mon livre a pu faire du bien. Je ne m’en afflige pas. Il a pu faire du mal. Je ne m’en réjouis pas.

Le but de la poésie. Ce livre n’est pas fait pour mes femmes, mes filles ou mes sœurs.

On m’a attribué tous les crimes que je racontais.

  1. Rapprocher de cette phrase celle-ci, qui se trouve au début de la Préface des Paradis artificiels : « Pour digérer le bonheur naturel comme l’artificiel, il faut avoir le courage de l’avaler, et ceux qui mériteraient peut-être le bonheur sont justement ceux-là à qui la félicité, telle que la conçoivent les mortels, a toujours fait l’effet d’un vomitif. » (Note de M. Eugène Crépet.)