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Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/209

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petit ton de dédain qu’il y a dans cet immédiate- ment, le malheureux se croyait donc riche, et dans ce laconisme, cette sécheresse avec laquelle est annoncé un événement important ; mais aussi, une jeune fille sans le sol I a girl without a ceiitî) On dit qu’alors l’intempérance prenait déjà une cer- taine part dans sa vie, mais le fait est qu’il trouva le temps d’écrire un très grand nombre d’articles et de beaux morceaux de critique pour le Messager. Après l’avoir dirigé un an et demi, il se retira à Philadelphie, et rédigea le Gentleman’ s Magazine. Ce recueil périodique se fondit un jour dans le (iraham’s Magasine, et Poe continua à écrire pour celui-ci. En i84o, il publia The Taies of the gro- tesque and arabesque. En i844j nous le trouvons à New- York dirigeant le Broadway-Journal. En 1 845, parut la petite édition, bien connue, de Wiley et Putnam, qui renferme une partie poétique et une série de contes. C’est de cette édition que les tra- ducteurs français ont tiré presque tous les échan- tillons du talent d’Edgar Poe qui ont paru dans les journaux de Paris. Jusqu’en 1847, il publie succes- sivement différents ouvrages dont nous parlerons tout à l’heure. Ici, nous apprenons que sa femme meurt dans un état de dénuement profond dans une ville appelée Fordham, près New- York. Il se fait une souscription, parmi les littérateurs de New- Vork, pour soulager Edgar Poe. Peu de temps après, les journaux parlent de nouveau de lui comme d’un homme aux portes de la mort. Mais, cette fois, c’est chose plus grave, il a le delirium tremens. Une note cruelle, insérée dans un journal de cette époque, accuse son mépris envers tous ceux qui se disaient ses amis, et son dégoût général du