Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/271

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La question des vins. — Le vin, objet de curiosité et de bric à brac. Merveilleuses caves, très riches, toutes semblables. Vins chers et capiteux. Les Belges montrent leurs vins. Ils ne les boivent pas par goût, mais par vanité, et pour faire acte de conformité, pour ressembler aux Français.

— La Belgique, paradis des commis-voyageurs en vins.

Boissons du peuple. Le faro et le genièvre.


4. — Mœurs. Les femmes et l’amour.

Pas de femmes ; pas d’amour.

Pourquoi?

Pas de galanterie chez l’homme, pas de pudeur chez la femme. La pudeur, objet prohibé, ou dont on ne sent pas le besoin. Portrait général de la Flamande, ou du moins de la Brabançonne. (La Wallone, mise de côté, provisoirement.) Type général de physionomie, analogue à celui du mouton et du bélier. — Le sourire, impossible à cause de la récalcitrance des muscles et de la structure des dents et des mâchoires.

Le teint, en général, blafard, quelquefois vineux. Les cheveux jaunes. Les jambes, les gorges, énormes, pleines de suif, les pieds, horreur ! ! !

En général, une précocité d’embonpoint monstrueuse, un gonflement marécageux, conséquence de l’humidité de l’atmosphère et de la goinfrerie des femmes.

La puanteur des femmes. Anecdotes.

Obscénité des dames belges. Anecdotes de latrines et de coins de rues.

Quant à l’amour, en référer aux ordures des anciens Flamands. Amours de sexagénaires. Ce