Souple et frisée, et qui t’égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! »
LE MONSTRE
OU
LE PARANYMPHE D’UNE NYMPHE MACABRE
I
Tu n’es certes pas, ma très-chère,
Ce que Veuillot nomme un tendron.
Le jeu, l’amour, la bonne chère,
Bouillonnent en toi, vieux chaudron !
Tu n’es plus fraîche, ma très-chère,
Ma vieille infante ! Et cependant
Tes caravanes insensées
T’ont donné ce lustre abondant
Des choses qui sont très-usées,
Mais qui séduisent cependant.
Je ne trouve pas monotone
La verdeur de tes quarante ans ;
Je préfère tes fruits, Automne,
Aux fleurs banales du Printemps !
Non ! tu n’es jamais monotone !
Ta carcasse a des agréments
Et des grâces particulières ;
Je trouve d’étranges piments
Dans le creux de tes deux salières ;
Ta carcasse a des agréments !
Nargue des amants ridicules
Du melon et du giraumont !