Je ne connais, en fait de nymphes bocagères,
Que celle de Montagne-aux-Herbes-Potagères. »
Du bout de son pied fin et de son œil qui rit,
Amina verse à flots le délire et l’esprit ;
Le Welche dit : « Fuyez, délices mensongères !
Mon épouse n’a pas ces allures légères. »
Vous ignorez, sylphide au jarret triomphant,
Qui voulez enseigner la walse à l’éléphant,
Au hibou la gaîté, le rire à la cigogne,
Que sur la grâce en feu le Welche dit : « Haro ! »
Et que le doux Bacchus lui versant du bourgogne,
Le mon<stre répondrait : « J’aime mieux le faro ! »
À M. EUGÈNE FROMENTIN
À propos d’un importun qui se disait son ami.
Il me dit qu’il était très-riche,
Mais qu’il craignait le choléra ;
— Que de son or il était chiche,
Mais qu’il goûtait fort l’Opéra ;
— Qu’il raffolait de la nature,
Ayant connu monsieur Corot ;
— Qu’il n’avait pas encor voiture,
Mais que cela viendrait bientôt ;
— Qu’il aimait le marbre et la brique,
Les bois noirs et les bois dorés ;