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Page:Baudelaire - Œuvres posthumes 1908.djvu/53

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POÉSIES
PUBLIÉES DEPUIS LA MORT DE L’AUTEUR, OU INÉDITES


N’est-ce pas qu’il est doux, maintenant que nous sommes[1]
Fatigués et flétris comme les autres hommes,
De chercher quelquefois à l’Orient lointain
Si nous voyons encor les rougeurs du matin,
Et, quand nous avançons dans la rude carrière,
D’écouter les échos qui chantent en arrière
Et les chuchotements de ces jeunes amours
Que le Seigneur a mis au début de nos jours ?…

Il aimait à la voir, avec ses jupes blanches,
Courir tout au travers du feuillage et des branches,
Gauche et pleine de grâce, alors qu’elle cachait
Sa jambe, si la robe aux buissons s’accrochait…


INCOMPATIBILITÉ[2]

Tout là-haut, tout là-haut, loin de la route sûre,

  1. Vers de jeunesse, cités par M. Émile Deschanel, qui fut un condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand. (Journal des Débats, 15 octobre 1864.) Nous avons placé cette pièce dans cette catégorie parce qu’à la différence des précédentes elle fut sans doute publiée sans le consentement de l’auteur.
  2. Pièce citée par Charles C… (Cousin) dans le Charles Baudelaire, souvenirs, correspondances, biographie suivie de pièces inédites, Paris, chez René Pincebourde, 1872.) Elle lui avait été communiquée par Louis Ménard.