Vers luisants qui, le soir, étoilez le feuillage ;
Vos prés au grand soleil, petits grillons plaintifs ;
Je sais qui je voudrais cacher sous mes feuillées,
Avec qui secouer dans les herbes mouillées
Les perles que la nuit y verse de ses doigts,
Avec qui respirer les odeurs des rivières,
Ou dormir à midi dans les chaudes clairières,
Et tu le sais aussi, belle aux yeux trop adroits.
On me nomme le petit chat ;
Modernes petites-maîtresses,
J’unis à vos délicatesses
La force d’un jeune pacha.
La douceur de la voûte bleue
Est concentrée en mon regard ;
Si vous voulez me voir hagard,
Lectrices, mordez-moi la queue !
Lorsque de volupté s’alanguissent tes yeux,
Tes yeux noirs flamboyants de panthère amoureuse,
Dans ta chair potelée, et chaude, et savoureuse,
J’enfonce à belles dents les baisers furieux.