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1(i LES FLEURS DU MAL
Ce père nourricier, ennemi des chloroses, Eveille dans les champs les vers comme les roses ; Il fait s évaporer les soucis vers le ciel, Et remplit les cerveaux et les ruches de miel C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles| Et les rend gais et doux comme des jeunes filles, Et commande aux moissons de croître et de mûrir Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir
Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes, II en oubli le sort des choses les plus viles, Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets, Dans tous les hôpitaux et dans tons les palais.
Source gallica.bnf.fr,/ Bibliothèque nationale de France