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Page:Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/208

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LXXXVIII

À UNE MENDIANTE ROUSSE



Blanche fille aux cheveux roux,
Dont la robe par ses trous
Laisse voir la pauvreté
Et la beauté,

Pour moi, poëte chétif,
Ton jeune corps maladif,
Plein de taches de rousseur,
A sa douceur.