Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/110

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loO CHARLES BAUDELAIRE

ouvrage auquel on attache de l’importance. Quant au second volume, j’ai répondu nettement à mon AMI Malassis qu’il était absurde que je fisse trois choses à la fois, parce que c’était le moyen sûr de faire de la mauvaise besogne. Dans peu de jours, je serai tout entier à ce second volume.

Je crois que j’ai répondu suffisamment au pre- mier perpétuel reproche. Malassis, sachant ou ayant deviné que je pouvais avoir besoin de travail- ler sur une grosse quantité de matières, m’a offert plus que beaucoup, il m’a offert tout. Il avait raison ; car, recevant beaucoup de matières, j’en renverrai beaucoup, et a la fois {explication du retard).

J’en viens maintenant, Monsieur, à l’objet de votre second perpétuel reproche : les surcharges de M. Baudelaire ! Si vous ne voulez pas de sur- charges. Monsieur, il ne faut pas envoyer d’épreu- ves TORCHÉES comme celles que vous avez expédiées, pendant que M. Malassis était à Paris. Ces justi- fications, et les termes dans lesquels je suis obligé de les faire, me sont extrêmement pénibles ; mais je désire appeler votre attention sUr ce point : si vous aviez mis plus d’activité et moins de négli- gence., vous auriez eu moins d’embarras, et vous n^ auriez pas éprouvé la nécessité {io\i]0\xvs facile à trouver) défaire de perpétuels reproches.

Je vous prie. Monsieur, d’agréer l’assurance de ma parfaite considération, et de présenter mes res- pects à Madame Malassis^ et l’assurance de mon amitié à Auguste.