Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/112

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feuille et le gros paquet. Cela va maintenant aller rondement.

Il m’a encore été impossible de vous écrire aujourd’hui tout ce que j’ai à vous dire. Je vous adresse seulement, à la hâte, trois ou quatre observations :

1ère. Vos guillemets singulièrement retournés. Est-il nécessaire d’en mettre tout du long ?

2ème. Je vous recommande ma dédicace, avec un amour infini. Quelque chose de menu, d’élégant, avec proportions, et mettant un peu plus en vue les trois ou quatre parties principales.

3ème. Votre titre courant n’est-il pas trop près du premier vers ? Il faudrait au moins autant d’espace entre le premier vers et le titre courant qu’entre les strophes.

4ème. Votre deuxième volume ! Je vous supplie de me laisser finir ceci d’abord ; autrement, vous me ferez mettre des vers dans la prose et de la prose dans les vers, ou bien de l’ornithologie ou des manœuvres de navire dont j’ai la tête cassée. Qui m’empêchait (si ce n’est la crainte du désordre) de vous laisser emporter de Paris ce second volume, auquel il ne manque que trois articles : Caricaturistes, Opium et Peintres raisonneurs ? Mais alors les lacunes ! et les remaniements ! et le diable !

Vous dites bien du mal de moi sans doute, là-bas ; mais, dans quelques jours, vous jugerez combien j’ai raison.

Quant à la lettre, vous avez sans doute bien fait de la supprimer ; vous avez évidemment deviné que