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1.48 CriAKLES BAUDKI. Vmiî

danger à lui livrer ce billet : i" parce que je suis responsable d’un effet non payé, 2° parce que j’ai dit que j’étais encore votre débiteur.

Présentez donc ce billet à votre banquier, comme si c’était moi qui le priasse de Tescompter, et ne me le renvoyez que si vous ne pouvez pas faire autre- ment.

Non^ pas trop de navette. J’ai hâte de m’acquit- ter envers vous. En Janvier, les articles complé- mentaires seront finis, et, en Février, vous m’enver- rez des épreuves chez ma mère. Car je vais m’y réfugier dans six semaines, au plus tard. Je suis dévoré par une de ces misanthropies qui vous ont tant amusé.

Il faudra, quand nous nous verrons, que nous parlions de nos comptes. C’est 85o ou 760 fr. que j’ai reçus de vous (je ne me rappelle pas bien), et je ne vous ai livré qu’une édition des Fleurs du Mal.

Mais cela n’est pas pressé.

Quant aux Fleurs, je n’ai rien décidé de nouveau (je parle de Lévy), et ma mémoire a simplement tenu compte de la promesse que vous m’avez faite de considérer votre lettre de brouille comme non écrite, si besoin était.

Vous syvez d’ailleurs que j’ai résolu de me sou- mettre complètement au jugement, et de refaire six poèmes nouveaux, beaucoup plus beaux que ceux supprimés. Mais quand la disposition poétique me reviendra-t-elle ? Mes respects à votre mère, et mes amitiés à de Broise.

Réponse tout de suite.