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lyO CHARLES BAUDELAIRE

plique même un risque, je ferai mes efforts pour le faire.

Maintenant, votre lettre. Je vous ai dit, pour résumer brièvement : J’ai un traité à accomplir ; il me donne an délai de six mois ; je vous délègue le revenu impliqué dans le traité^ et, pour répondre au cas de paresse ou de mort, je vous laisse un reçu de vos billets, avec la possibilité d’être rem- boursé sur un revenu d^une autre nature.

Dans aucun des deux cas, je Tavoue, la concor- dance entre vos échéances et les miennes n’est absolument g£iTdiiii\e. (Il n’est question, dans votre lettre, que de cette terrible concordance.) Quand, dans notre conversation, vous avez soulevé cette objection, assez grave en effet pour vous, je vous ai répondu que je ne pouvais la résoudre que par le zèk et par la promesse que m’a faite de Galonné d’imprimer toujours et au fur et à mesure que je lui enverrais de la matière.

Encore quelques mots : rien de ce que je vous ai dit n’est absurde ; vous ne doutez de rien de ce que que je vous ai dit. Tâchez donc de trouver dans votre cœur un nouveau moyen pour me donner le repos que je cherche si ardemment.

Par exemple : billets de moi, payables chez ma mère (petite garantie ajoutée, c’est ài dire l’horreur d’un protêt chez ma mère), et, comme après tout Malassis resterait responsable comme- endosseur, je lui ferais également les deux délégations en ques- tion, quelque absurde que cela puisse paraître.

Ai-je besoin : de vous dire que vous pouvez tirer