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1^0 CHARLES BAUDELAIRE

Galonné vient de payer lo.ooo fr. le roman nou- veau de FeydeaUj quinze feuilles. J’ai fait une ex- plosion, mais il paraît que c’est une spéculation !

Tout à vous. — Aucun renouvellement ne sera nécessaire.

Pas de Caisse d’épargne. C’est votre Lauzun qui est cause, ou plutôt votre Lacour, que T ne fait pas tout d’un seul coup {neuf mois).

Vous me ferez penser à vous raconter l’entrevue Sasonoiï.

A ARMAND FRAISSE

… Je puis vous marquer quelque chose de plus singulier et de presque incroyable. En i846 ou 1847, j’^^^ connaissance de quelques fragments d’Edgar Poe : j’éprouvai une commotion singu- lière. Ses œuvres complètes n’ayant été rassem- blées qu’après sa mort en une édition unique, j’eus la patience de me lier avec des Américains vivant à Paris, pour leur emprunter des collec- tions de journaux qui avaient été dirigés par Edgar Poe. Et alors je trouvai, croyez-moi si vous voulez, des poèmes et des nouvelles dont j’avais eu la pensée, mais vague et confuse, mal ordon- née, et que Poe avait su combiner et mener à la perfection…