Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/209

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LETTHES 1809 205

a^M…p.c, d’après La Duchesse cVAlhe, de Goya axIii-Goja, archi-autheiitique).Les doubles (gran- deur naturelle) sont en Espagne, où Gautier les a iis. Dans l’un des cadres, la duchesse est en cos- ’ime national ; dans le pendant, elle est nue etdans la même posture, couchée à plat sur le dos. La tri- ialilé même de la pose aug-mente le charme des ibleaux. Si je consentais jamais à me servir de •n arg-ot, je dirais que la duchesse est une bizarre ’melle, Tair méchant, des cheveux comme Silves- I e, et la gorg-e, qui masque l’aisselle, atteinte d’un irabisme snrsùm et diverg-ent à la fois. Si tu étais un ange très riche, je te conseillerais de les ache- ’r ; c’est une occasion qui ne se représentera pas. igure-toi du Boninglon ou du Devéria galant et roce. L’homme qui les a en demande 2.400 fr. est peu de chose sans doute pour un amateur iiragé de peinture espagnole, mais c’est énorme iiissi, comparé à ce qu’il a du les payer. Car il n’a avoué qu’il les avait achetés au fds de Goya, [iii se trouvait dans une gêne extraordinaire. Si tu lis à cet homme que tu veux faire plusieurs épreu- ves, il craindra de te le permettre, justement à ause de la notoriété de ton nom. Si ttPt’y résous, [)rends garde de les faire trop petites. Cela enlève- rait une partie du caractère.

… Qu’est-ce donc qu’un certain artiste allemand, lyant faitune certaine Chasse miraculeuse ou fan- tastiffue, qui se vend chez Goupil ? Tout le monde me conseille de m’adresser à lui. Je ne veux pas de l’éternel ami de Malassis, de D, pour les fron- ts