Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/238

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sera-t-il appliqué à nos affaires ? Dans ce cas-là, je ne demanderais à Duranty qu’un effet de 300 et quelques francs. Je n’ai pas peur d’assumer sur moi seul toute cette responsabilité, sûr d’être aidé par vous au besoin, et décidé d’ailleurs à tout faire pour payer moi-même le plus possible. D’ailleurs, je répugne beaucoup à demander de nouveaux services à Boyer et à cet imbécile de C.

Il vous est resté sur les 2.000 de Mai : 1° — 500, moins l’escompte… 2°. — Vous en avez un, de 1.500… 3° — Plus, 80… — 2.080.

Nous avons encore à payer (26 et 28) 2.350.

Puisque vous allez venir à Paris, je vous remet- trai moi-même le paquet des Notices.

Ecrivez-moi, tout de suite, quel jour vous arrivez, pour que je puisse commander notre dîner.

Je ne partag-e pas du tout votre illusion sur la facilité de faire trois cent cinquante pages, avec trois feuilles de Revue contemporaine. Je vous rappelle qu’il vous est arrivé de faire des plaquettes avec des matériaux plus considérables.

Entre parenthèses, je vous dirai qu’il m’eût été agréable que vous me disiez votre sentiment sur la physionomie générale du livre, et en particulier sur L’ Opium. De Ouincey est un auteur affreusement conversationniste et digressionniste, et ce n’était pas une petite affaire que de donner à ce résumé une forme dramatique et d’y introduire l’ordre. De plus, il s’agissait de fondre mes sensations personnelles avec les opinions de l’auteur original et d’en faire un amalgame dont les parties