A POULET-MALASSIS
27 Septembre 1860. h. 1/2.
Mon cher ami,
A peine ai-je mis ma lettre à la poste, celle que vous recevrez demain matin, vendredi, que je me suis souvenu d’une observation que j’avais oublié de vous faire : pourquoi, quand ma situation est considérée, à Alençon, comme responsable d’au moins i.5oo fr., non encore payés, la présentez- vous encore pour une valeur de 2.000, au moins, de 2.920, au plus ?
Tandis que nous avons Gélis, à Paris, chez qui votre sig-nature est très considérée ?
Est-ce de la coquinerie envers Gélis ?
Vous comprenez bien, n’est-ce pas ? que ce n’est pas timidité de ma part ; mais, puisque nous som- mes obligés de jouer la comédie pour six mois encore, pour neuf mois peut-être, il faut la jouer avec toute la vraisemblance possible.
En un mot, vous faites mal la navette.
Quel supplice que cette inquiétude périodique, qui tombe rég"ulièrement au bout de six semaines ! Je suis résolu à en finir, et je mets sérieusement tout mon courage à votre service. Mais cette lettre va probablement vous arriver trop tard.
Je me recommande bien à vous, pour les 920 fr. Je présume que vous en comprenez l’importance. Je vous laisserai, si vous voulez les g-arder pen