Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/364

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée

36o CHARLES BAUDELAIRE

j’ai payé, sur l’insistance effroyable que ces jçens ont montrée.

Je vous serais infiniment obligé de m*envoyer, par la poste, ce billet de 5o fr. que vous vous attendiez à payer. Je suis parti presque sans le sol : et, ici, le crédit est chose inconnue.

Faites en sorte que votre lettre parte de Paris par le courrier de dimanche soir (aujourd’hui), et que j’aie la lettre, lundi.

Je suppose que ma mère n’est pas encore à Paris.

Il paraît que j’ai eu, ici, un succès inconnu jus- qu’alors. Je n’ai donné qu’une seule conférence. La saison étant très avancée, ma spéculation de lectures est presque manquée. Ici, tout va très len- ment, et je n’ai pas encore de réponse d’Anvers, de Bruges, de Liège, ni de Gand. Mais vous savez que le vrai but de mon voyage est de vendre, aussi cher que possible, la collection de mes articles cri- tiques à la maison Lacroix. Si je réussis, je ne vous prendrai plus d’argent cette année. Mais réussirai- je ? J’y suis si peu accoutumé.

Bien à vous. Ne m’oubliez pas.

Hôtel du Grand-Miroir. Rue de la Montagne. Bruxelles.

La première était sur Delacroix.

La seconde sera sur Théophile Gautier.

A MONSIEUR ANGELLE

Mon cher An celle, Je tâcherai de trouver le temps de vous écrire