Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/410

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page n’a pas encore été corrigée

4o6 CHARLES BAUDELAIRE

times à payer, — je suis tout malheureux. Vous affranchissez comme si vous envoyiez votre lettre dans un département français. C’est un timbre rouge qu’il faut mettre, ou deux timbres bleus. Pardon !

Je suis positivement poursuivi par un guignon. Depuis le i’^ du mois, j’attendais 3oo fr.de la Revue de Paris, ei 4oo du Figaro. Lsl Revue de Paris va horriblement mal ; elle ne peut pas me payer même le peu qui est échu. Le Figaro trouve ce que j’ai envoyé beaucoup trop sérieux, et au-dessus de la portée de ses lecteurs ; c’est poli, c’est pour ne pas dire : ennui/eux. Et comme ce sont des fragments du dernier livre fait pour Michel Lévy, et que le livre va paraître, cela fait 700 fr. de perdus.

Quant à la grosse affaire, la vente des Paradis, de Mes Contemporains et de Pauvre Belgique ! j’attends. Je ne peux pas supposer que mon nom soit tellement peu de chose, et que mes amis m’aient tellement oublié, qu’on ne puisse pas tirer au moins 600 fr. du premier tirage de chaque volume, ce qui ferait 2.400. Mais mes souff’rances ont interrompu mon travail, déjà si intermittent. Il manque quatre chapitres à la Belgique, et trois aux Contempo- rains.

Mon cher, j’ai la tête si fatiguée que je ne vais pas plus loin.

Donnez-moi mes mois complets de Janvier, Fé- vrier et Mars. Aujourd’hui, Janvier et Février seu- lement. Est-ce i5o ou 180, je n’en sais rien. A tout hasard, je suppose 3oo, et j’en défalque 100 que