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444 CHARLES BAUDELAIRE

Cependant, il me semble qu’il y aurait avantage à traiter pour les trois ouvrages à la fois, ce der- nier pouvant être un appât pour la librairie. Du reste, je vous expliquerai minutieusement ce que c’est que cet ouvrage.

Voici ce qui m’arrive : Malassis, à qui je dois de l’argent et qui est très gêné, vendra, le lo, la créance qu’il a sur moi, si je ne lui trouve pas 2.000 fr. qu’on lui offre ailleurs, dit-il. Je vous dirai le nom du spéculateur qui se propose, je crois, de me mener durement, de prendre partout tout ce qui pourra m’être dû, et même d’exercer des répétitions sur Michel et Hetzel. D’où il suit que me voilà menacé de toutes sortes de tracas, sans compter que je serai privé non seulement des moyens de retourner en France, mais peut-être des moyens de vivre. — Je vous montrerai demain la copie de cet acte, que j’ai signé en 1862, sans le lire, sans en méditer les conséquences, et dont Malassis ne m’a jamais envoyé de double.

Quant à tous les autres détails, je vous deman- derai demain un rendez-vous, pour en causer avec vous, et puis j’irai à Honfleur vous chercher les quelques fragments qui manquent.

Croyez-vous, comme moi, qu’il y aurait avan- tage à faire une vente du tout, pour cinq ans, à partir de la publication ? Ou bien faut-il se bor- ner à vendre un certain nombre d’exemplaires de chaque ouvrage, à un prix aussi honorable que possible ? Dans ce cas-là, il faudrait vendre au moins trois mille exemplaires de chacun des quatre