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CONFESSION

DE LA BELLE GALATÉE

Malgré que je sois fille patentée du Palais, enregistrée au contrôle-matricule du sérail immortel du no 113, et aux ordres du public, je n’en suis pas moins issue d’une des meilleures maisons de Normandie : je reçus d’excellents principes, une très bonne éducation ; mais telle est la fatalité de nos destinées, mesdames, que la sagesse que nous cherchons à embrasser, nous échappe comme malgré nous, pour nous laisser en proie à toutes les séductions de nos sens. Vous serez peut-être curieuses de connaître la cause de ce sobriquet allégorique et mythologique de Galatée ; je vais vous l’apprendre : jusqu’à l’âge de vingt-deux ans, j’avais été d’une froi-