Page:Baudran - Un mot sur l’air confiné.djvu/16

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obtienne ainsi un bon résultat, il ne peut pas en conclure que ce soit une bonne pratique, car ce résultat n’est que momentané, en quelque sorte factice, et les animaux soumis à une pareille hygiène, s’ils ne succombent pas aux suites de l’asphyxie ou du méphitisme ; vivent dans un état de langueur et de consomption, sont de peu de valeur, ne donnent que de faibles produits, et se montrent très-impressionnables aux effets des variations atmosphériques.

L’air confiné peut encore régner au sein des locaux bien que ceux-ci ne soient pas habités, à la condition cependant d’être hermétiquement clos ; car en effet, des matières putrescibles qui sont mélangées au sol et qui fermentent, se dégagent des gaz nuisibles qui vont se répandre sur les parois de l’habitation, y adhèrent à la faveur de l’humidité, et y conservent pendant un temps assez long leur propriété délétère ; aussi, si avant d’y placer les animaux on n’a pas le soin de procéder à la désinfection, la vie de ces derniers en est gravement compromise. Tous les animaux il faut le dire ne se montrent pas également impressionnables à l’action de l’air confiné, car l’habitude de vivre dans un lieu plus ou moins infecté finit par préserver l’économie des résultats des agents délétères dont une mort plus ou moins prompte serait la conséquence ; ainsi, là où des animaux vigoureux, énergiques succombent bientôt à des maladies aiguës, d’autres au contraire moins robustes et plus chétifs, résistent beaucoup plus longtemps. Cependant, ceci n’est que relatif, car l’action de ces agents morbifiques finit toujours par dévorer leur constitution. Ainsi comme exemple, nous pouvons citer les vaches laitières qu’on entretenait au-