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DE L’AIR CONFINÉ.




En étudiant l’alimentation nos auteurs sont parvenus à découvrir les résultats divers qu’on obtenait selon que les aliments étaient bons ou mauvais, abondants ou insuffisants : mais d’un autre côté, la pratique s’est peu exercée à étudier les effets de la respiration sur l’économie animale. En effet, bien que l’alimentation soit une des conditions les plus importantes à l’entretien de la vie, l’air qui est l’agent essentiel de la respiration n’exerce pas une action moins puissante sur l’existence des êtres organisés, aussi, avec l’alimentation, faut-il une quantité suffisante d’air respirable, sans laquelle aucun appareil d’organes ne pourrait fonctionner librement. En plaçant nos animaux dans des écuries, des bergeries ou des étables, le but de nos propriétaires est de les mettre à l’abri des intempéries de l’atmosphère, mais si cet abri ne remplit pas les conditions hygiéniques nécessaires, que l’air s’y vicie peu à peu, il arrivera un moment où le local protecteur sera transformé en un foyer d’infection, qui exercera sur les animaux des influences pernicieuses : on doit donc veiller attentivement à ce que l’air ne soit modifié, ni dans son volume, ni dans sa composition.

Causes. — Les causes modificatives de l’air sont très-nombreuses.

Nous placerons en première ligne l’acte de la respiration.

Cette fonction quoique indispensable à l’entretien de