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piquette ; ce serait le contraire si elle provenait d’un mélange de sucre de canne et de betterave.

La mélasse de canne pure, telle qu’elle est donnée par plusieurs raffineries de Bordeaux, coûte de 0 fr. 70 à 0 fr. 75 le kilogramme et ne contient qu’environ 0,60 de sucre.

Partant de ces données, on trouve qu’il en faut 2 k. 500, pour remplacer un kilogramme et demi de sucre, produisant un litre d’alcool, et qu’elle porte ce centième, au prix de 1 fr. 875, soit 1 fr. 90 au lieu de 2 fr. 25, qui est le prix de celui obtenu par le sucre ordinaire.

La différence de 35 centimes qui existe entre ces deux prix, n’est pas assez considérable pour que l’on ne doive accorder la préférence à l’emploi du sucre en pain, qui n’offre aucune chance défavorable.

Les viticulteurs qui égrappent le raisin soustraient, au marc de ce dernier, une bonne partie des principes qu’il importe d’y faire entrer. Aussi, cet égrappage complique-t-il la préparation de cette dernière.

L’égrappage précédant la fermentation, et celle-ci pouvant durer plusieurs jours, il importerait de faire macérer les rafles dans l’eau que l’on destine à la préparation de la piquette, et de se servir de cette eau pour délayer le marc aussitôt qu’il serait obtenu.

Pour extraire des rafles tous les principes utiles qu’elles contiennent, il conviendrait de les écraser avant de les faire macérer dans l’eau.

Il va sans dire que si l’eau macérée sur le marc était altérée, il faudrait la jeter et n’employer que de l’eau ordinaire pour la préparation de la piquette.