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LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

« Ces soins mutuels qui vont et viennent sans interruption de l’un à l’autre ; cette communauté de bien et de douleur ; ce prétexte trompeur d’une société fatale qui vous intéresse à tous les maux d’une famille, qui vous embarrasse aux divers événements de sa fortune, qui vous rend sensible aux maux qui ne vous touchent pas, qui vous engage dans les intérêts qui ne vous regardent pas ; qui vous oblige à mille complaisances importunes et fatigantes, tantôt envers un père chagrin, bourru et vieillard, qui est cassé de chagrin et d’années, et qui semble n’avoir pour tout signe de vie que la toux et la gronderie qui ne le quittent point. Tantôt envers une belle-mère qui observe sa bru, qui la couve des yeux et, qui pis est, qui la prêche et voudrait la faire vieillir dès sa jeunesse, lui donner des poils gris à vingt ans. Elle voudrait rappeler les branles de Bocan, les pas de