Page:Baumal - Le Féminisme au temps de Molière, 1926.pdf/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
93
LE FÉMINISME AU TEMPS DE MOLIÈRE

tout l’espèce peut fort bien se perpétuer sans le mariage :

« Le mariage, au dire des uns, c’est tout ; au dire des autres, ce n’est rien. Ceux-là le font passer pour le bien et l’honneur de l’espèce, la conservation du genre humain, la multiplication de ce petit monde, le renouvellement du prototype et de l’original, dont les hommes sont autant de copies, comme si tout cela ne pourrait pas être ou se faire sans l’invention du mariage. »

Cette idée trouve ailleurs, dans le livre, son complet développement. Didascale, qui la reprend, la pousse à ses ultimes conséquences. Il n’hésite pas à déclarer que, raisonnablement parlant, ce que nous appelons l’amour libre serait une chose fort désirable.

« Est-ce, dit-il, pour enfermer les plaisirs des sens dans ces bornes honnêtes que nos lois ont prescrites dans leurs