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Page:Baup - Coup d’œil sur la position de l’église nationale du canton de Vaud.djvu/40

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Nous avons encore au milieu de nous bien des éléments de vie ; sachons en profiter en nous attendant au Seigneur. Eh ! pourquoi ne compterions-nous pas sur ses promesses et sur sa fidélité ? Ne savons-nous pas qu’il veille sur son Église, qu’il la conduit lui-même sur les flots irrités du monde ? Ne sommes-nous pas autorisés à penser qu’au milieu de la crise actuelle, il prépare à notre église une plus grande prospérité ? Qui sait s’il n’a pas permis ce qui vient d’arriver, pour produire au milieu d’elle un réveil plus profond, plus réel, plus solide que celui dont, malgré ses imperfections, qui ne viennent pas de Lui, nous devons déjà le bénir ? Lors même que tous les signes seraient contraires à une semblable espérance, souvenons-nous de la Parole du Maître : Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. Croyons, mes bien-aimés frères, et nous verrons aussi les choses merveilleuses que le Seigneur sait accomplir et qu’il accomplira en leur temps.

Telles sont les pensées que j’ai désiré vous soumettre, en vous priant, si vous les trouvez dignes de quelque attention, d’en faire l’objet d’une franche discussion.

En résumé, je pense que, loin de nous laisser abattre par les difficultés de notre position actuelle, nous devons redoubler de zèle en nous fortifiant au Seigneur, et qu’aussi longtemps qu’il nous sera possible, avec une bonne conscience et sans compromettre la vérité, d’annoncer l’Évangile dans notre église nationale, nous devons y demeurer. Nous l’aimons encore, oui, nous l’aimons toujours plus cette église évangélique, dans laquelle nous avons été appelés à jouir de tous les priviléges de l’alliance de grâce que Dieu a traitée