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costaux et sillons diaphragmatiques. Les sillons costaux siègent sur la partie descendante ou latérale du lobe droit ; les sillons diaphragmatiques siègent au sommet du lobe droit et quelquefois du gauche, ils ont une direction antéro-postérieure.

Les sillons costaux présentent des divers degrés de développement suivant les sujets : ils se présentent sous forme d’empreintes, de sillons simples, de sillons cicatriciels.

Les empreintes sont de simples dépressions peu profondes, disparaissant au bout d’un certain temps, quand la constriction a cessé ; elles sont presque toujours multiples (deux ou trois) et présentent la largeur de la côte.

Les sillons simples sont des empreintes où sans avoir tassé le tissu hépatique, la côte s’y est cependant creusé une place.

Dans les sillons cicatriciels, la trace de la constriction est très visible : là, en effet, le péritoine qui recouvre le sillon est le siège d’une inflammation résultant de la constriction ; il en résulte des cicatrices blanchâtres siégeant toujours sur la convexité du lobe droit. Quelquefois à l’autopsie on ne trouve que des cicatrices. Si, en effet, la constriction vient à cesser, la cicatrice persiste, mais le sillon tend à disparaître. Parfois, lorsque la constriction continue est très forte, le sillon devient plus profond ; à son niveau, la substance hépatique disparaît, le péritoine de la face antérieure s’adosse au péritoine de la face postérieure pour former ainsi un ligament. Donc, ce n’est point seulement le tissu hépatique qui par l’effet de la constriction peut s’altérer, mais aussi le péritoine et cette altération de la séreuse peut aller depuis un léger épaississement jusqu’à la formation d’une cicatrice. Quand la compression s’est exercée pendant de longues années, on a une séreuse rugueuse, épaissie, criant sous le scalpel : c’est la lésion de périhépatite localisée.

Ces sillons peuvent acquérir un développement tel que l’organe peut en être bilobé. On en a cité quelques cas, Garny[1] en particulier.

Frerichs dit que par la constriction annulaire exercée par le

  1. Du corset. Paris, 1854.