Page:Baussan - La Mirlitantouille, paru dans La Croix, 27 septembre 1925.djvu/5

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La Rouerie avait établi à travers toute la Bretagne des lignes de communication le long desquelles un émigré arrivant de la côte ou un émissaire porteur de dépêches étaient certains de rencontrer, de distance en distance, « refuge sûr dont la porte est toujours ouverte, hôte discret, et, en cas de besoin, assistance toute dévouée ».

La Mirlitantouille était une de ces maisons de correspondance, asile, bureau de poste pour les royalistes, centre d’opérations militaires, hôpital pour les blessés, et, en la mettant en relief, et avec elle, les centaines d’autres dont elle est le type, M. Lenotre éclaire tout un côté de l’organisation de la chouannerie.

En cette fin de 1794, la Mirlitantouille est, sur la pente du Mené, non loin de Moncontour, un « hameau de deux maisons situées à trois cents pas de la crête de la colline ; de ces deux maisons, l’une est abandonnée ; dans l’autre, la fille Plé et son père tiennent cabaret. La Mirlitantouille est au carrefour de quatre chemins : celui de Moncontour ; celui de Plœuc, par Plémy, conduisent à la forêt de Lorges ;