CÉA ou CÉOS, île de la mer Égée. Voyez Zia, tome XV.
CÉRASI (Tibère), florissait vers la fin du XVIe. siècle. Il exerça la profession d’avocat pendant vingt ans dans le barreau de Rome, et puis il devint avocat consistorial en 1589. Il fut aussi avocat du fisc et de la chambre apostolique, et puis clerc de la même chambre, et enfin trésorier du pape. Quoiqu’il eût écrit beaucoup de choses, le public n’a vu que ses Réponses parmi les conseils de Farinacius. Il mourut à Rome le 7 de mai 1601, de regret, dit-on, et de chagrin d’avoir été repris un peu fortement par le pape Clément VIII [a]. Il courait sa cinquante-septième année. Il laissa tous ses biens à l’hôpital de la Consolation, et fut enterré dans l’église Notre-Dame del Popolo [b].
CÉRATINUS (Jacques), savant homme du XVIe. siècle, et bon grec, se donna ce nom suivant la coutume du temps, à cause qu’il était de Hoorn en Hollande (A) : nous expliquerons cela (B). Il a été orné de grands éloges par Érasme (C). non-seulement du côté des bonnes mœurs, mais aussi du côté de la doctrine. Érasme, ayant été prié par Georges électeur de Saxe de choisir quelqu’un pour remplir la place que la mort de Mosellan laissait vide dans l’université de Leipsic, lui envoya Cératinus [a], auquel on offrait d’ailleurs à Louvain la profession de la langue grecque au collége des trois langues. Cératinus ne fut pas trop bien reçu à Leipsic, et il paraît par quelques lettres d’Érasme [b], qu’il s’attira ce rebut, pour n’avoir pas témoigné assez d’éloignement du luthéranisme. Ceci se passa en 1525. Avant cela il avait ensei-