hostem capitalem paci, nomini regio infensissimum, versatum in litteris humanis, præsertim historiis, atque si divinare licet leguleium, in divinis haud adeò multùm : nihil prorsùs habentem illius mansuetudinis et clementiæ illius pacifici, et mitissimi agni Jesu Christi (qui quidem dixit [* 1], Discite à me, quòd mitis sum, et humilis corde ; non autem dixit, Discite à me contendere, et litigare, multò certè minùs bellare), sed abundare spiritu contentionis, ambitionis, et superbiæ : nescire prorsùs quid sit vera concordia, quid pax, quid humilitas, quid patientia, quid sit injuriam pati : sed optimè scire quid sit injuriam inferre, vel illatam vindicare : ignorare etiam omninò quid sit proximus, illud benè scire,
Proximus sum egomet mihi [* 2] :
Christ crucem nec scire, nec
scire curare : omnia humana ad
trutinam, id est ad suum arbitrium
ponderare [a]. Avouons
que M. Arnauld ne connaissait
guère cet écrit de Magdebourg.
Un jurisconsulte bavarois, nommé Jean-Baptiste Ficklérus, n’en connaissait que l’édition de l’an 1576. Elle le détermina à le réfuter par un écrit qui fut imprimé à Ingolstad l’an 1578, sous ce titre-ci : De jure Magistratuum in Subditos, et officio Subditorum erga Magistratus : contra libellum cujusdam Calviniani, sub eâdem inscriptione, sed reticito nomine authoris, et loci typographiæ, superiori anno editum ; nunc autem veritatis studio reformatum, retento quidem illius stylo, sed plerisque argumentis ad rei veritatem applicatis. Tractatus brevis et perspicuus, hisce ambiguis temporibus christiano homini lectu admodùm utilis et necessarius.
Je dirai en passant qu’il ne fait pas bon parler des livres qu’on n’a point vus. Le père Labbe, qui avait une lecture presque infinie, et qui néanmoins n’avait jamais vu l’Apologie des Protestans par Brereley, en ouït parler pendant que sa Dissertation sur les Écrivains ecclésiastiques était sous la presse : il voulut faire une addition de quelque chose qu’on lui en avait dit ; mais trois lignes lui coûtèrent deux fautes [b] : l’une est qu’il appelle Bretleium, au lieu de Brerleium, l’auteur de cette Apologie : l’autre est qu’il lui attribue la préface où le pape saint Grégoire est justifié, au lieu que c’est le traducteur qui l’a faite.
Ce que j’ai rapporté de Sutlivius nous apprend que la preuve que M. Voët a fondée sur le silence de tous les épiscopaux n’est pas meilleure que celle qu’il a fondée sur le silence de tous les jésuites. Outre cela je remarque que parmi les adversaires de Bèze, qui ne l’auraient pas épargné, dit-il, s’ils avaient pu lui attribuer l’ouvrage de Junius Brutus, il en met pour