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DISCOURS PRÉLIMINAIRE

l’eût enlevé fort jeune[a], peu après la prise de Nottbourg. Pierre Lefort, neveu du général, et fils d’Ami Lefort, qui possède les premières charges de la république de Genève, est actuellement [b] au service du czar, qui l’a fait brigadier de ses armées. Il a épousé en 1713 la fille du général Weide.

  1. Il mourut à Moscou après s’être trouvé au siége de Nottbourg, en 1703, âgé d’environ vingt ans.
  2. On écrit ceci en 1714.

Les éditeurs de Genève crurent sans doute que ces deux articles sur Lefort et sur Villars donneraient un grand prix à leur édition. Les augmentations qu’ils peuvent avoir faites dans le courant de l’ouvrage n’étant pas du chef de Bayle, j’ai dû les laisser de côté. Je n’en ai pas, au reste, aperçu beaucoup. Comme mon intention était de les passer entièrement sous silence, je n’en ai pas pris note ; je ne m’en rappelle même qu’une seule qu’on trouve à la fin de la remarque F de l’article Budé[1]. Après le mot excedere, on lit dans 1715 :

« Jean Sleidan, contemporain de Guillaume Budé, confirme comme il fut un des principaux restaurateurs des belles-lettres et le Mécénas de la France : et il nous dit en même temps l’année de sa mort, et sa modestie au sujet de ses funérailles : Au mois d’août, à Paris, l’an 1540, dit-il [a], mourut Guillaume Budé, maître des requêtes, homme de grande érudition, et digne d’être loué au temps à venir... Il fut cause que le roi François fit un acte singulier ; c’est qu’il ordonna honnêtes gages à Paris pour les professeurs des sciences et arts. On ne saurait croire les grosses rivières qui sont issues de cette fontaine, et se sont répandues tant par la France que par les autres pays. Budé voulut être inhumé sans pompe. »

Une note marginale apprend que cette addition vient d’un Mémoire manuscrit de M. de Lange, donné à cette 3e. édition.

  1. Les œuvres de Jean Sleidan, livre 13, pag. 204.

Dans la liste alphabétique des articles qui est à la suite de l’Histoire M. de Bayle en 1715, on a marqué d’une étoile ceux qui ont été ajoutés à cette nouvelle édition ; et les articles marqués d’une étoile sont très-nombreux ; c’est que l’on a conservé ce signe aux articles qui l’avaient dans la liste de l’édition de 1702. On l’a mise aux articles Lefort et Villars, les seuls qui avaient été ajoutés en 1715, et qui ainsi

  1. La remarque F, dans les éditions de 1697, 1702, 1715, est devenue la remarque H par les additions posthumes, en 1720, de ce qui forme aujourd’hui les remarques B et F.