Le Bâton de
Saint-Guénolé
Saint GUÉNOLÉ,
ALANIK,
LE LOUP-GAROU,
LE GRAND SORCIER,
KRISTOL, son domestique,
LES KORRIGANS,
LE CHŒUR.
Dans les bois de Bieuzy, en Pluvigner, — À droite et à gauche, la forêt ; au fond, une lande hérissée de quelques menhirs ; une fontaine parmi les arbres.
Scène 1
Alanik, je t’ai vu souvent dans ma chapelle,
Durant que ton troupeau, là-bas, mugit et bêle
Venir t’agenouiller et prier un instant ;
Et c’est pourquoi je mime et je veux, mon enfant,
En retour de l’amour profond que tu me portes,
Et pour que, triomphant et sain et sauf, tu sortes
Des dangers dont ce bois ténébreux est peuplé,
Te donner ce bâton merveilleux et sacré
Qui peut fendre d’un coup la plus énorme pierre
En produisant l’éclat effrayant du tonnerre.
Au revoir, Alanik, aime toujours beaucoup
Saint Guénolé qui te défend du Loup-Garou.