une belle voix, ma fine, une voix douce et claire comme la rosée qui, chaque matin, tombe goutte à goutte sur mon lit de fougères ! Elle chante encore dans ma tête ! Le bois, la lande, tout s’est tû pour l’écouter… Pourtant je suis en colère. Personne n’a le droit de réveiller, quand je dors, les échos de cette forêt.
Il chante.
Tant qu’un peu de jour luit encor |
Il parle
Quel que soit celui qui a chanté et qui, en chantant, m’a réveillé, gare à lui ! Je l’écraserais sous l’une ou l’autre de ces grosses pierres, s’il s’avisait, avant le jour, de troubler encore mon sommeil. J’ai faim de chair et soif de sang humains !
Scène III
Eh bien, en voilà un ogre ! Sûrement, il m’avalerait tout cru, sans s’étrangler ! Dieu merci, j’avais mon bâton, mon bâton enchanté ; il m’a suffi d’en toucher ce menhir, aussitôt il s’est entr’ouvert pour m’offrir un asile.
Nous approchons ! Nous approchons !