Page:Bazalgette - Émile Verhaeren, 1907.djvu/80

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De Francis Vielé-Griffin :


(PARIS).


L’œuvre de Verhaeren, large et haute d’une noblesse native, est faite de cette ubiquité idéale sans quoi il n’y a pas de génie ; mais elle ne laisse pas de fleurer bon le terroir des aïeux ; au contraire de ces spécialistes provinciaux qui crurent fortifier leur plus chétif génie d’un scrupule, sans doute respectable, d’ethnologie géographique, Verhaeren élargit de son souffle l’horizon de la petite patrie, et, comme le fit Balzac de son ingrate et douce Touraine, il annexe aux plaines flamandes le beau royaume humain de son idéal et de son art.

(Note biographique pour A. Mockel, Émile Verhaeren,
Mercure de France, 1895).





De Stefan Zweig :


(VIENNE).


Émile Verhaeren est, depuis Victor Hugo, — peut-être depuis toujours, — le premier poète lyrique de grand style qu’ait eu la France. Il a rempli la poésie française de sentiments si intenses et si bouillonnants que le moule du Parnasse dont il se servit se brisa en