Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/117

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Il écrivit quelques lignes sur la table, où se trouvaient les boîtes de cigares et le volume aussi des lois anglaises. Puis il monta, prenant garde de ne pas faire de bruit, de peur que les invités ne vinssent, comme il arrivait quelquefois, lui proposer une promenade par la nuit claire, ou une course en bateau sur le lac. Il suivit le couloir de l’aile droite, puis celui qui se trouvait au-dessus de la galerie, et, faisant exprès de marcher un peu plus fortement, il s’arrêta net, au tournant de l’aile gauche, devant la porte au-dessus de laquelle étaient écrits ces mots, en bleu : « Princess Mary’s room. » Il y avait longtemps, la fille d’un roi avait dormi au château. La porte s’entr’ouvrit ; un petit cri angoissé passa par l’ouverture, et lady Breynolds apparut, en toilette de soirée, un châle jeté sur les épaules.

— Ah ! c’est vous ? Que s’est-il passé ? Je suis morte de peur. Venez vite. Aucune violence, j’espère ?

— Évidemment. Rien que des mots, mais décisifs. Il faut que je m’éloigne.

— Ce que je redoutais ! Vous l’avez donc mérité ?