Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/159

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mais je ne vais plus à elle. Je me dis : « Cela est beau », et je n’adhère pas au précepte. Les facultés préhensives de mon âme sont comme inertes, ma volonté ne suit plus mon intelligence. Je regrette de ne pas croire, et je ne fais rien pour sortir de ce doute qui me pèse. Il y a en moi une puissance engourdie ou morte, je ne sais lequel, et c’est de ce problème que tu fais dépendre ma destinée !

— Comment cela se peut-il ? Toi, élevé dans un collège dirigé par des prêtres ? Toi, élevé par eux ?

— Non, instruit, ce n’est pas la même chose ; ils ont fait ce qu’ils ont pu, ou à peu près. Si leur œuvre n’avait pas été détruite, je serais ce chrétien que tu pourrais aimer, Marie. Ne recherchons pas qui a fait ces ruines. Évidemment, moi, moi d’abord. Mais… nous découvririons des coupables que je ne veux pas nommer. C’est un abîme que je redoute de parcourir.

Marie se leva, et fit un geste de supplication.

— Ne me réponds pas davantage ! Je puis être sûre que tu me diras l’entière vérité. Prends