Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’interroger. La détente avait été produite, l’assurance reconquise. Breynolds devint l’homme qu’on va juger. Il se défendit tant qu’il put, répondant d’abord par phrases très courtes. Quelqu’un parla de Sisowath et de ses danseuses. Madame Ploute, qui avait plus souvent le plaisir d’être regardée que celui d’être écoutée, jouissait vivement de tenir, de diriger une conversation, elle avait un sourire permanent et stérilisé à l’adresse des yeux clairs de Réginald, qui se tenait droit, attentif, comme à la parade. Elle disait aimablement une foule de sottises et d’enfantillages auxquels il répondait sérieusement, quelquefois même après un moment de réflexion. Il était « charmant », ce jeune homme. On le considéra beaucoup, quand il eut raconté que l’uniforme du 16e Rajput, qui s’appelle le Luknow régiment, comportait la tunique rouge à parements blancs, le casque wolseley, blanc, avec le pugaree, la torsade de mousseline blanche, et qu’avec l’uniforme khaki, les officiers avaient la culotte et des bandes d’étoffe, les « putties », autour de la jambe. Chacun, en imagination, l’habilla ainsi, soit en rouge, soit en brun, et le trouva bien. Il