Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/245

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midi. Il y aura, ce soir, quelque chose de changé dans sa vie, comme dans la mienne… Oh ! vous êtes trop fier… Je le comprends, et je plaisante, vous voyez… C’est que je lui dois la vérité. J’ai promis de la dire… C’est une chose affreuse, monsieur, d’aimer une femme d’un amour désespéré comme le mien… Tenez, disons-nous adieu.

Ils se donnèrent la main, rapidement. Réginald répondit :

— Je vous souhaite plus de bonheur, oh ! bien vraiment !

Ils descendirent, chacun de son côté, et, au bas de la butte, trouvèrent deux fiacres en maraude, qui les ramenèrent dans le centre de Paris.

À huit heures du matin, Félicien sonnait à la porte de la maison où habitait sa tante. Le concierge lui ayant dit que ces dames étaient à la messe et qu’elles ne pouvaient tarder à rentrer, il monta, et déclara qu’il attendrait dans le vestibule. La femme de chambre insistait pour qu’il entrât dans le salon.

— Non, dit-il. Je n’ai qu’une réponse à donner, et je pars. Laissez-moi ici.