Page:Bazin - La Barrière, Calmann-Lévy.djvu/247

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— Je ne veux pas que tu parles déjà ! Maman, empêchez-le de parler !

Marie s’était retirée jusqu’à la fenêtre, là-bas, et elle avait mis ses mains devant ses yeux.

— Pas aujourd’hui. Je ne veux pas !

Madame Limerel se plaça devant Félicien, et l’arrêta.

— Fais ce qu’elle te demande, Félicien ! Pas aujourd’hui !

— Il le faut.

— Demain si tu veux. Mon enfant, attends jusqu’à demain !

— Non ; demain, je n’aurais plus la force.

— Tu n’as pas eu le temps ! Tu ne sais pas ce que tu vas lui dire…

— Hélas ! si. Je lui dirai que personne ne l’aimera autant que moi, puisque je renonce à elle, et que je me reconnais indigne d’elle.

— Tu vas lui faire trop de mal !

— Le mal est fait puisqu’elle m’a vu !… Laissez-moi !…

Madame Limerel avait attiré la porte, au moment où Félicien allait entrer. Elle la tenait fermée. Son neveu était devant elle, tous les